Biographie
Być, artiste suisse né à Lausanne (Suisse) en 1982, n’a pas choisi ce peusdo au hasard : en Pologne, patrie de son grand-père, ce mot signifie « être » ou « rechercher ». En effet, dans toute sa démarche artistique, il y a une indéniable quête existentielle, commencée dans l’enfance déjà, lorsqu’il dessine et peint tout et tout le temps, réclame du papier, encore et encore…
On aurait pu croire alors à une lubie passagère, mais il n’en est rien; dessiner, peindre, caricaturer, c’est son moyen d’expression fondamental, vital même.
Précoce, à 18 ans déjà, il est graphiste designer diplômé et s’immerge dans le milieu de la publicité, y gagne bien sa vie car il atteint vite un niveau international, mais en voit également les limites, tant artistiques qu’éthiques. Il s’en éloigne volontairement après plusieurs années pour se consacrer entièrement à sa recherche artistique, qu’il n’avait jamais abandonnée en parallèle de sa carrière.
Il sort de sa zone de confort (sa formation académique) et pendant plus d’un an, 7 jours sur 7, du matin au soir, il utilise la technique du graffiti pour se bousculer dans ses méthodologies et ses choix de supports. En renonçant à sa carrière précédente, il renonce aussi à la facilité : il doit résoudre des problèmes économiques (local, peinture, matériaux...).
Puis il part pour les USA, à Taos, et se frotte aux grands espaces désertiques, encaisse le choc culturel, et là encore se bouscule lui-même. Il s’intéresse aux matériaux de récupération, et fait de ces nouvelles contraintes d’objets abandonnés dans le désert un élément de son message. Tout prend sens. Le support lui-même l’inspire, et lui dicte l’œuvre.
Pour Być, il y a une sorte d’association complice entre l’objet usagé, dont il perçoit la poésie de l’usage antérieur, et ce qu’il lui inspire. Ainsi il peut aussi exprimer sa vision de l’art contemporain et du Street Art, qui va de la rue aux plus grands musées, interpelle sur le monde, se moque parfois, dénonce souvent, ou admire. Pour Być, provoquer c’est faire réfléchir, mélanger, relier: les gens, les époques, les styles, les perceptions.
Pour moi, dit-il, « une bonne œuvre grandit avec soi », il espère des lectures multiples, évolutives et « nourrissantes ».
Son premier contact avec un galeriste est d’emblée fructueux lorsqu’il est exposé pour la première fois au Scope Miami 2017. Ses acheteurs sont de grands collectionneurs internationaux. Il a depuis lors exposé à Art Miami, Art Wynwood, Frame Basel, Kunst Zürich, Santa Fe, Taos, Montreux.
À l’été 2019 il expose à Genève aux côtés de Banksy, Pimax et M.CHAT lors du Summer Street Art festival organisé par la Galerie Bel-Air Fine Art, à Paris dans le cadre de la 8e Avenue et d’Art Elysées, ainsi qu’au Kunz Zürich.
Pour Być, « être » c’est chercher sans cesse à dire, à montrer, à partager, comme l’ont fait avant lui les peintres qu’il admire: de Toulouse-Lautrec à Blek the Rat, en passant par Hokusai et Norman Rockwell, Basquiat, Warhol et tous ceux dont le trait et la peinture ont su raconter leur monde avec tendresse souvent, avec cruauté parfois, et sans complaisance. A l’hyper consommation, il oppose la récup’, à l’intolérance, il impose l’humour ou l’émotion, à la laideur et à l’usure, il propose une autre vie. Il veut être libre et se moque bien qu’on croie qu’il est vieux alors qu’il est jeune ou qu’il est une femme alors qu’il est un homme. Il est Być.